• Le siège de l’Institut d’Estudis Catalans a accueilli le 18 mai l’acte de clôture, à laquelle ont assisté des représentants des cinq partenaires du projet et Gemma Geis, consellera de Recerca i Universitats
  • Le programme a numérisé la « Catalunya carolíngia » (Barcelone, Institut d’Estudis Catalans, 1926-2020) et l’a rassemblé sur une plateforme virtuelle
  • La documentation historique a servi de base à une application éducative, une application ludique et deux expériences interactives pour mettre ce patrimoine à disposition du public

 

La Casa de Convalescència, siège de l’Institut d’Estudis Catalans (IEC), a accueilli le 18 mai l’acte de clôture du projet européen CATCAR : Patrimoine digital au service de l’innovation sociale. Parmi les participants figuraient Teresa Cabré, présidente de l’Institut d’Estudis Catalans (IEC) ; Gilles Mateu, chef d’études et responsable d’études de l’IMERIR ; Agustí Alcoberro, vice-recteur du Patrimoine et des Activités culturelles de l’Universitat de Barcelona ; Hermeline Malherbe, présidente du Département des Pyrénées-Orientales ; Yvan Auguet, président de l’Université de Perpignan Via Domitia (UPVD) et de la Fundation UPVD, et Gemma Geis, consellera de Recerca i Universitats de la Generalitat de Catalunya. Une vidéo-mémoire résumant les actions menées au cours des trente mois d’exécution du projet a également été projetée.

 

 

Martina Camiade et Jaume de Puig, responsables du projet, étaient chargés d’animer l’événement. M. Camiade a profité de l’occasion pour annoncer l’inauguration le 18 mai de la plate-forme virtuelle CATCAR, une base de données où l’on peut désormais consulter tout ce qui concerne la documentation historique carolingienne catalane. D’autre part, J. de Puig a déclaré que « les nouvelles technologies nous invitent à réfléchir à des projets très ambitieux, ce qui, dans des institutions comme l’IEC, constitue l’objectif principal ».

Teresa Cabré a souhaité la bienvenue au public. Elle a souligné qu’il s’agissait d’un « jour de fête » car CATCAR mettait fin à un projet centenaire initié par Ramon d’Abadal, qui était membre de l’IEC. « Le projet met la recherche historique à la disposition de tous ceux qui s’y intéressent. C’est pourquoi il s’agit d’un projet absolument novateur », a-t-il souligné. Enfin, elle a souligné que cette « recherche innovante a cherché une nouvelle façon de former et d’enseigner » et a fait de CATCAR « un projet réussi qui doit être étendu autant que possible, car il ouvre de nombreuses perspectives différentes ».

La parole est à Gilles Mateu. Il a résumé les expériences interactives créées par IMERIR, qui comprennent un bac à sable et un mur interactif, dans lequel un personnage historique demande l’aide des participants. « Notre expérience dans ces œuvres a été très différente de ce que nous connaissions », a-t-il expliqué. « Nous avons transmis le message historique à la population ». Enfin, il a invité le public à visiter les expériences immersives, qui se trouvent au Museu Arqueològic de l’Esquerda, à Roda de Ter, et au Palais des rois de Majorque, à Perpignan.

Le troisième orateur, Agustí Alcoberro, s’est dit d’accord avec la présidente de l’IEC : « C’est un jour de fête, mais aussi un jour pour ouvrir de nouvelles lignes et perspectives ». M. Alcoberro a qualifié le projet de « succès et de chance » car « une grande recherche a été partagée avec les nouveaux médias ». « Nous sommes la recherche, mais nous sommes aussi le patrimoine : monumental, archéologique et immatériel », a-t-il déclaré.

Hermeline Malherbe a souligné l’importance du CATCAR pour « rendre la connaissance de la période carolingienne accessible à tous, des plus jeunes écoliers au grand public ». Elle a insisté sur le fait qu’il s’agissait d’un projet auquel le Département des Pyrénées Orientales avait accordé une grande importance afin de « travailler au profit des citoyens des Pyrénées Orientales et de la Catalogne du Sud ».

« Pour l’UPVD, ce projet a beaucoup de sens, car l’histoire de notre établissement est strictement liée à celle de la Catalogne », a déclaré Yvan Auguet, qui a rappelé que son université est le « partenaire naturel » pour les questions relatives à la Catalogne du Nord : « L’UPVD développe un solide réseau de partenaires au sud et au nord de la frontière. Nous travaillons en synergie pour diffuser et améliorer les connaissances ». Selon M. Auguet, CATCAR a servi à « promouvoir une histoire commune qui façonne notre identité ». « Ensemble, nous avons innové pour notre patrimoine et notre avenir », a-t-il conclu, soulignant l’importance des projets de coopération transfrontalière.

La conseillère Gemma Geis a souligné les différentes raisons pour lesquelles elle considère que le projet est pertinent : « CATCAR est un exemple brillant de la manière de rendre le patrimoine du pays accessible à tous les citoyens ». Elle a également reconnu que « nous devons développer la recherche en sciences sociales, et c’est un instrument qui y contribuera de manière très claire ». « Des initiatives comme CATCAR contribuent à rendre la société meilleure, et c’est notre principal objectif », a-t-elle conclu.

 

CATCAR : Patrimoine Digital au Service de l’Innovation Sociale

Le projet réunit les membres suivants : l’Institut d’Estudis Catalans, chef de file ; l’Institut Méditerranéen d’Études et de Recherche en Informatique et Robotique (IMERIR) ; l’Universitat de Barcelona (UB); les Archives Départementales des Pyrénées-Orientales (CD66); l’Université de Perpignan Via Domitia (UPVD), et l’Université de Lleida (UdL), membre associé.

CATCAR dispose d’un budget de 713 278 €. Le projet a été cofinancé à hauteur de 65% par le Fonds Européen de Développement Régional (FEDER) au travers du Programme Interreg V-A Espagne-France-Andorre (POCTEFA 2014-2020). L’objectif du POCTEFA est de renforcer l’intégration économique et sociale de l’espace frontalier Espagne-France-Andorre. Son aide est centrée sur le développement d’activités économiques, sociales et environnementales transfrontalières au travers de stratégies conjointes qui favorisent le développement durable du territoire.